Un projet nourri par l'histoire des quartiers
QUAND DEUX HISTOIRES SE RENCONTRENT
L’histoire de Quartiers Libres est étroitement liée à celles des quartiers Saint-Charles et Belle de Mai. Le projet urbain se nourrit des besoins et richesses de ces territoires pour construire un avenir commun partagé.
DES QUARTIERS QUI ONT LA MEMOIRE LONGUE...
Les quartiers Saint-Charles et Belle de Mai abritent des équipements rayonnants à l’échelle de la ville et de la métropole, hérités principalement du XIXe siècle.
L’arrivée de la gare Saint-Charles, l’implantation de casernes militaires (casernes du Muy, Busserade, Masséna, Marceau, de Subsistance, une manutention militaire, un champ de tir…) et de manufactures (usine de la Seita, raffinerie de sucre de Saint-Charles, manufacture d’allumettes…) ont façonné la morphologie urbaine et l’identité du secteur.
Une voie ferrée reliant la gare Saint-Charles au port de la Joliette borde le quartier des casernes et les manufactures. Cette configuration a facilité le transport des militaires, des travailleurs ainsi que le convoi de marchandises.
Une diversité urbaine et sociale
Dans ce noyau rural structuré en faubourg industriel, différentes formes architecturales se côtoient : maisons de ville, immeubles « trois fenêtres » marseillais de trois étages et plus, grands ensembles collectifs…
Cette diversité urbaine accueille une diversité sociale (militaires, ouvriers…). Ces quartiers constituent aussi un foyer d’accueil des migrations en provenance d’Europe du Sud, puis du Maghreb et des Comores. Ils sont également l’un des principaux foyers des mouvements ouvriers puis de la résistance durant l’occupation.
La fermeture progressive des manufactures au cours du XXe siècle a provoqué une nouvelle vague de difficultés socio-économiques qui perdurent encore aujourd’hui.
Depuis, le secteur a conservé son caractère populaire, multiculturel et militant.
Des équipements centraux
Les grands équipements du secteur revêtent encore aujourd’hui une importance particulière pour ses habitantes, habitants et usagers.
- La gare constitue aujourd’hui la 4e plus grande gare nationale et la plus importante gare à l’échelle métropolitaine en matière de fréquentation. Elle représente une véritable porte d’entrée sur la ville et la métropole.
- Le site des casernes occupe 7 hectares au cœur de la Belle de Mai. Situé à proximité de la gare vers le boulevard National, au sud de la rue Belle de Mai, le site est entouré d’un tissu résidentiel et commerçant et abrite depuis quelques années des équipements locaux (écoles temporaires, centre d’animation et de loisir…)
- Les friches industrielles ont été transformées en hauts lieux culturels (la Friche la Belle de Mai, les archives municipales, les réserves du Mucem) mais aussi économiques et numériques (Pôle Média), sous l’effet de l‘action publique. Aujourd’hui, ces équipements côtoient l’un des plus anciens campus de l’université d’Aix-Marseille, le campus Saint-Charles.
Une dynamique de développement...
Ce sont des quartiers de tous les possibles, où l’on étudie, innove, travaille, circule, vit ; et où tous les âges, classes sociales et cultures se croisent. Ils se distinguent par une grande diversité : lieu d’arrivée et d’accueil de par sa proximité avec le centre-ville et le port, la proportion des jeunes se révèle aussi être une des plus importantes de Marseille. Néanmoins, malgré ces investissements, une dynamique positive peine à s’enclencher sur l’ensemble du secteur.
… Mais des quartiers qui cumulent les difficultés
Pourtant central, ce quartier semble éloigné de l’hypercentre. La couverture du territoire en réseau de transport est à développer davantage pour rompre son isolement. La création d’équipements publics, notamment culturels, sportifs et scolaires, doit pouvoir suivre l’évolution démographique du secteur.
De même, plus de logements, d’espaces verts et d’espaces publics qualitatifs permettraient de renforcer son attractivité. Plus largement, le 3e arrondissement, dont la Belle de Mai, cumule les difficultés socio-économiques, avec notamment un taux de pauvreté parmi les plus élevé de la Métropole.
C'est pourquoi...
Quartiers Libres est né entre 2013 et 2016 du constat d’un quartier contrasté, mais à fort potentiel. Le projet urbain vise à développer les potentialités intrinsèques du secteur, mais également à l’ouvrir vers les secteurs environnants comme l’hypercentre. L’objectif ? Intégrer ce secteur dans une dynamique de cœur métropolitain : le quartier de la gare Saint-Charles.
Pour quel avenir partagé ?
Ensemble, par l’échange et l’action, ouvrir et mettre en synergie les dynamiques et les équipements structurants déjà existants, faire avec le “déjà là”. Mais aussi, offrir à ces quartiers des équipements publics, des espaces publics / verts, un habitat et une offre de mobilité de qualité, en quantité suffisante. Il s’agit, ainsi, de préparer ces quartiers à l’arrivée de la nouvelle gare Saint-Charles en souterrain d’ici 2035.
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