
En route pour la voie verte de l’Huveaune !
Marcher, courir, pédaler ou flâner en pleine nature sans quitter la ville : c’est la promesse de la future voie verte de l’Huveaune. Réservée aux modes actifs – circulation non motorisée -, elle permettra aux Marseillais de redécouvrir leur fleuve, pour les trajets quotidiens comme pour les moments de détente.
Le long de l’Huveaune, le projet prévoit d’allier renaturation des berges et création d’espaces dédiés à la mobilité douce. Piétons et cyclistes pourront profiter des nombreux équipements jalonnant le parcours: espaces de pause ou de santé, jeux pour enfants, totems pédagogiques et informatifs…
De Marseille et Aubagne, en passant par La Penne-sur-Huveaune , ce sont près de 16 kilomètres de berges qui retrouveront leur caractère naturel. La Métropole, les communes traversées, et l’EPAGE Huveaune Côtiers Aygalades œuvrent ensemble pour cette revalorisation. Là où le terrain le permettra, des cheminements aménagés offriront un accès direct à la nature en ville.
Trop longtemps délaissé, le fleuve et son écosystème retrouveront ainsi leurs lettres de noblesse. Cette restauration s’inscrit au cœur de la stratégie métropolitaine de gestion des milieux aquatique et de prévention des inondations, portée par l’EPAGE HuCA.
Une voie respectueuse de son environnement
La préservation de l’environnement guide chaque composante du projet. Des mesures spécifiques garantiront la protection du cours d’eau et de sa ripisylve, tandis qu’une collaboration avec l’EPAGE HuCA favorisera la réduction du risque d’inondation. Cette approche globale conjugue valorisation écologique, patrimoniale et culturelle des lieux, tout en repensant les mobilités urbaines.
Reliée aux équipements de proximité
En reliant les noyaux villageois, zones d’emploi, établissements d’enseignement et pôles de mobilité, la voie verte tissera un réseau de connexions à travers le territoire. Elle dessinera un nouvel axe de déplacement stratégique pour les mobilités douces, facilitant les trajets quotidiens des habitants tout s’intégrant dans les itinéraires vélo-routes des touristes.
Plusieurs étapes d’aménagement
Le projet se déploie avec méthode. Sa première phase (2022-2026) concerne un tracé de 12 km sur le territoire marseillais. Les cheminements piétonniers existants laisseront place à une véritable voie verte, avec de nouveaux tronçons le long de l’Huveaune, dans les secteurs Est. Cette métamorphose s’accompagnera d’une renaturation complète des berges.
Parallèlement, la Métropole Aix-Marseille-Provence densifiera son réseau cyclable structurant et secondaire. La connexion des différents segments créera un itinéraire continu entre Marseille et Aubagne, adapté aux usages quotidiens comme touristiques.
À l’horizon 2030-2035, des acquisitions foncières complémentaires devraient permettre d’aménager des sections supplémentaires le long du fleuve, renforçant la liaison avec les quartiers riverains.
D’un montant de 23 millions d’euros, ce projet a été confié par la Métropole à la Soleam, maître d’ouvrage délégué qui l’accompagnera tout au long de la conception et la réalisation.





UN PROJET ÉLABORÉ AVEC LES USAGERS ET LES HABITANTS
Le dialogue avec les habitants façonne le projet depuis ses prémices. Du 26 janvier au 26 mars 2023, une phase de concertation préalable a permis aux riverains et futurs usagers de partager leurs attentes et propositions pour la voie verte.
Ces échanges ont enrichi l’avant-projet selon trois axes majeurs :
- Le tracé de la voie verte et ses connexions aux quartiers et équipements ;
- Les enjeux de mobilité, de services, de gestion des milieux aquatiques ou encore de protection de la biodiversité ;
- Les contraintes techniques, réglementaires, et foncières à prendre en compte.
À l’issue de cette première étape de co-construction, le dossier d’étude environnementale de l’avant-projet, nourri des retours des partenaires, a été soumis aux services de l’État.
L’instruction se poursuit actuellement, avec une attention particulière portée au risque inondation. Cette validation constitue une étape clé pour engager la phase « projet », qui détaillera, secteur par secteur, le trajet et les aménagements. Pendant que les services de l’État examinent le dossier, des études complémentaires affinent les mesures environnementales à déployer.
La Métropole Aix-Marseille-Provence vise une présentation des conclusions et de la validation des services de l’État courant 2025. L’objectif : engager les travaux dès la fin d’année.
Dans la continuité de cette démarche participative, la Métropole reste à l’écoute des habitants.
Pour toute question ou suggestion : voieverte-huveaune@contribuez.fr
LE CALENDRIER DU PROJET

Les acteurs du chantier
L’opération est portée par la Métropole Aix-Marseille-Provence
L’opération est portée par la Métropole Aix-Marseille-Provence
Maitre d’ouvrage : Métropole Aix-Marseille-Provence
Maître d’ouvrage délégué : Société locale d’équipement et d’aménagement de l’aire métropolitaine (SOLEAM)
Partenaires : Ville de Marseille, EPAGE HuCA, Ville de La Penne-sur Huveaune, Ville d’Aubagne
Groupement de maitrise d’œuvre : Artelia, TDSO, STOA, Biotope
Groupement mission concertation : Eclectic Expérience, La Compagnie des rêves urbains, Sur le pont ! communication


FOIRE AUX QUESTIONS
Une voie verte est définie par le Code de la route comme une route réservée à la circulation des piétons, des cyclistes, des engins de déplacement personnels et, selon les lieux, des cavaliers. Sur cette route, les usagers sont assurés de ne pas rencontrer, sauf exception, de véhicules motorisés (exception pour les véhicules de secours, d’entretien voire sur autorisation accès riverains).
D’une largeur minimale de 3 mètres et optimale de 5 mètres, la voie verte est un aménagement cyclable et piéton plutôt destiné aux grands linéaires avec peu d’intersections, à proximité d’espaces naturels. Elle est particulièrement pertinente le long des cours d’eau ou du littoral, en traversée de grands parcs, etc. Elle est autant utilisée pour les déplacements quotidiens en semaine que ceux de loisir le week-end ou de tourisme.
Une piste cyclable est une voie réservée à la circulation des vélos et engins de déplacement personnel séparée physiquement de la voie de circulation des véhicules, qu’elle longe en général. D’une largeur de 3 à 4 mètres en bidirectionnelle, les piétons n’y sont autorisés qu’en cas d’absence de trottoirs ou impossibilité de les utiliser. La piste cyclable se situe plus généralement en milieu urbain voire périurbain, en proximité d’une voie de circulation générale.
Il s’agit de deux différences majeures avec la voie verte qui est, elle, plus adaptée aux circulations en milieu naturel et permet, via une largeur plus importante, une cohabitation des modes doux (piétons et cycles notamment).
Oui, la voie verte fera partie intégrante du réseau cyclable structurant de la ville de Marseille. Ainsi, les déplacements à vélo, trottinette ou autres engins de déplacement personnel gagnent en sécurité, attractivité et lisibilité. Le projet a pour objectif secondaire de densifier le réseau cyclable de la ville de Marseille en reliant la voie verte aux lieux de vie identifiés lors de la concertation (équipements publics, zone d’emploi, d’enseignement, etc.) mais également en proposant des itinéraires cyclables complémentaires.
Oui, en respectant des normes de sécurité adaptées au fleuve, et aux circulations piétonnes et cycles. Ces ponts, passerelles et passages permettront d’assurer une bonne connexion entre la voie verte et les différents points d’intérêt. La création de ces traversées nécessite, au préalable, la validation des services de l’État.
Sur ce tronçon, des améliorations seront proposées afin de rendre plus accessible et lisible l’itinéraire, notamment de mieux le connecter aux équipements existants.
À ce jour, le coût prévisionnel global du projet s’élève à environ 23 M€ HT.
L’Huveaune et ses berges sont des sites naturels sensibles qu’il faut protéger. L’aménagement de la voie verte devra de ce fait :
- préserver et valoriser l’Huveaune et sa biodiversité dans le cadre de la définition du projet (éviter les zones à enjeux identifiées, par exemple) ;
- permettre la restauration et la protection des berges et de la ripisylve (formations végétales qui se développent sur les bords des cours d’eau) ;
- prévoir des aménagements et des matériaux adaptés aux enjeux de biodiversité (éclairage, revêtements perméables, matériaux naturels, réemploi de matériaux du site…) ;
- contribuer à la réduction des pollutions du cours d’eau.
Le projet intégrera également des parcours pédagogiques avec des totems d’informations destinés à sensibiliser les usagers à la protection de la biodiversité et au respect de cet écosystème sensible.
Oui, le projet prendra notamment en compte l’enjeu de réduction du risque et agira sur ce dernier en coordination étroite avec le service de Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations GEMAPI) de la Métropole Aix-Marseille-Provence et l’Établissement public d’aménagement et de gestion des eaux EPAGE HuCa.
Non, le projet ne modifiera pas les règles d’usage du cours d’eau et ne rendra pas la baignade possible dans l’Huveaune.