La végétalisation du centre-ville de Marseille participe d’une véritable démarche d’aménagement durable. Avec des principes d’actions réfléchies.
Le principe ? Introduire la nature en ville.
Pour le service de la Métropole qui gère les espaces arborés du territoire, un arbre n’est pas un simple « mobilier », un simple objet esthétique que l’on pose dans un espace public. Cet être vivant entre en interaction, et avec le lieu et avec les usagers. Il a besoin d’espace (la fosse de plantation doit être suffisamment large pour qu’il puisse s’épanouir) mais aussi de certaines conditions naturelles (bactéries, champignons…), d’un écosystème global qui lui permettra de grandir et de vivre longtemps. Et pour optimiser son « utilité », avant de le planter, on tiendra compte de sa canopée, c’est-à-dire de la surface couverte par les branches et les feuilles, car c’est ce volume qui créera de l’ombre et des îlots de fraîcheurs.
Il faut aussi s’assurer que le climat convient. Ainsi, les arbres, qui, dans le cadre de l’opération Marseille Change, peuplent l’hyper centre de Marseille, ont été choisis avec soin dans une pépinière de Toscane. L’une des plus grande d’Europe. Elle offre une très grande diversité d’arbres méditerranéens… Qui ne seront nullement dépaysés à Marseille.
Quant aux platanes du cours Lieutaud, ils proviennent de la seule pépinière de France qui produit une variété résistante, le Vallis Clausa. Pourquoi cette essence plutôt qu’une autre ? Parce qu’elle résiste au chancre dorée, une maladie grave qui cause la mort chaque année de nombreux platanes. Cette option permettra donc de garantir la pérennité de l’alignement, tout en préservant de toute contamination les platanes du boulevard Thurner, tout proches.