Progressivement, la rocade du Jarret se transforme en un boulevard multimodal apaisé. Les travaux couvrent actuellement un large segment entre la rue Sainte-Cécile et le boulevard de la Blancarde. À la fin du premier trimestre 2020, cette première tranche sera terminée. Mais les fruits de la requalification sont déjà visibles. Notamment aux abords de la faculté de médecine.
La mise en service de la L2 permet de délester le trafic de la rocade du Jarret. La Métropole Aix-Marseille-Provence accompagne cette mutation et transforme l’ancienne voie de contournement de la ville en un boulevard agréable à vivre. Quelque 3,6 km sont concernés par cette opération d’embellissement. Afin de réduire au maximum les désagréments inhérents au chantier, les interventions sont réparties sur plusieurs phases, jusqu’au 4e trimestre 2021.
Les travaux ont démarré en mars 2019, sur le boulevard Jean Moulin, à hauteur de la rue Sainte-Cécile. Ils se sont progressivement étendus aux boulevards Sakakini et Françoise Duparc. La transformation de l’espace public est de plus en plus flagrante.
Un lieu de promenade
D’ici la fin de l’année, le tronçon compris entre le boulevard Baille et la rue Saint-Pierre sera achevé. Le terre-plein a disparu. De chaque côté, deux voies sont réservées à la circulation automobile. Les trottoirs ont été sensiblement agrandis et ne sont plus encombrés par les véhicules. Les piétons et les vélos peuvent, en toute sécurité, profiter de l’espace. Devant l’hôpital de la Timone, l’esplanade, véritable place publique, s’ouvre désormais généreusement aux usagers. Dans la continuité, la gare routière et les sorties de métro vont également être réaménagées.
Place aux vélos et aux arbres
La piste cyclable, qui à terme reliera la place de Pologne à Saint-Just est déjà à moitié tracée. Son revêtement, légèrement plus foncé que le béton sablé des trottoirs, permet de l’identifier facilement. Les vélos et les piétons pourront ainsi cohabiter en toute tranquillité.
La végétalisation commencera au mois de novembre 2019, car il faut respecter le cycle de la nature. Plus de mille arbres seront plantés sur l’ensemble du boulevard urbain : des tilleuls, des platanes, des arbres de Judée, des micocouliers… en bosquet ou en ligne, parfois sur trois rangées, et toujours le plus possible en harmonie avec l’environnement urbain. Face à l’hôpital de la Timone, un jardin public va bientôt voir le jour.
En lumière
La nuit, le cheminement sera éclairé par des mats élégants, et l’ensemble du boulevard bénéficiera d’une véritable scénographie lumineuse. Grâce à l’utilisation de LED et à la mise en place d’un système de télégestion économe en électricité, cet éclairage sécurisant et esthétique sera aussi plus écologique.
Sous le Jarret coule une rivière
La rivière qui a donné son nom au Jarret a été recouverte par la rocade urbaine dans les années 1960. Ses méandres impriment leurs mouvements à la voirie. Et la requalification intègre les contraintes techniques liées à la présence de cette rivière souterraine. C’est en quelque sorte le cours d’eau qui détermine le niveau de la chaussée.